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par Jean Fromont

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Il était une fois, une femme du 21ᵉ siècle.

Elle jonglait avec succès entre ses différentes casquettes. Tour à tour gestionnaire clientèle en banque, double maman, épouse et enfin… si rarement, elle-même pour elle-même.

 

Superwoman ? “Super pas elle” plutôt

 

 

Et chaque jour, la course contre le temps reprend de plus belle :

Tout caser.

Ne rien passer à la trappe.

Sécuriser, respecter, faire ordonner, ranger, valider, préparer, emmener, ramener de l’école. Budgéter, faire les devoirs, rassurer, aider, faciliter, transmettre, permettre, augmenter chiffre d’affaires et satisfaction client, courir, rattraper, réussir… ?

Jusqu’à ce qu’un beau jour. Notre femme du 21ᵉ siècle se retrouve un matin littéralement cloué au lit.

IM-PO-SSIBLE de se lever.

Sa tête veut ! Elle doit… Mais son corps refuse.

Refuser de voir le burn out arriver mayway

Elle s’éveille, elle s’évertue. Mais lui s’obstine.

Elle imagine bien négocier…C’est perdu d’avance.

Pour la première fois, son corps, en grève, interrompt le ballet quotidien de sa course infernale.

Notre Wonder Woman s’effraie alors des conséquences. Elle déroule les scénarii catastrophes.

  • Qui va emmener les enfants à l’école ?
  • Qui va recevoir les clients étrangers et leurs investissements à 9 chiffres ? Des mois de préparation foutus ?
  • Qui va emporter la voiture à réparer ?
  • Qui ? Qui ? Qui ?

Et, à cause de cela, faute de collègues préparés au dossier, les investissements ne transitèrent pas par la Banque. Adieu. Le fameux contrat qui seul garantissait la clôture de l’année dans le vert.

Et, à cause de cela, c’est toute l’Agence, les embauches, jusqu’à sa progression à elle au sein de la Banque, qui s’en trouvent fragilisées.

La voilà en arrêt maladie pour épuisement professionnel.

Burn-out, comme c’est la mode de le nommer, un arrêt brutal qu’elle refuse, mais n’a pas la force de contourner.

Elle se sent engluée, l’esprit brumeux, lent. Tellement lent. Tout lui coûte, elle est harassée.

À l’opposé, c’est le désordre qui gagne du terrain dans la maison, les objets se déplacent, se déposent, la vaisselle s’entasse. Son mari, en déplacement en Suède, n’est qu’un soutien moral ponctuel en visio où par SMS.

Et, à cause de son état. À cause de cette inertie terrible, cette lourdeur, elle perd pied avec les enfants, livrés à eux-mêmes.

Les notes chutent 〽️.
Jusqu’à ce qu’une amie, sensible à ces malheurs, lui propose d’emmener les enfants, deux semaines en vacances avec les siens pour la décharger.

 

Oui, un « après » existe !

 

Sans horaire de bureau, sans enfants, sans mari, sans obligation, notre femme du 21ᵉ siècle découvre un autre temps.
Un temps sans heure.
Un temps sans course.
Un temps sans frontières. Elles ne bataillent plus les unes avec les autres, car trop étriquées.

Elle redécouvre les vertus de s’écouter. Prendre le temps pour soi. Là une sieste, là s’immerger dans un grand roman, là retrouver ses passions d’avant les enfants : la peinture, les endorphines après le sport, le goût des plaisirs simples.

Peu à peu, elle renoue avec elle, avec son corps, ses désirs, ses rêves.

Elle remet en question ce qu’elle a toujours tenu pour acquis, pour normal.

La vie est-elle faîte pour courir après du toujours plus ? Poursuivre des contraintes, finalement, qui au lieu d’ouvrir, enferment ?

À quoi s’est-elle obligée, des décennies durant ? En outre, qu’était-il advenu de sa mission lorsqu’elle avait débuté en banque ? Elle souhaitait alors faciliter la vie des gens, rendre possible leurs projets : devenir propriétaires de leur toit, faciliter l’acquisition d’un moyen de transport. Permettre tel agrandissement, qui accompagne celui de la famille.

Aujourd’hui. Ce sont des projets professionnels dont elle s’occupe.

Elle a l’impression de devoir courtiser des clients toujours plus exigeants, négociant à coups de menace d’aller confier leurs millions ailleurs, sous prétexte qu’ils sont dans un secteur de pointe. Elle n’est plus au service du client. Ils l’ont asservi.

Ces remises en question, violentes au début, sont désormais plus mesurées. Notre femme du 21ᵉ siècle trouve peu à peu sa voie du milieu.

Elle réfléchit à une reconversion, trouve une activité plus proche de qui elle est :

  • du contact humain
  • et le plaisir d’apporter sa capacité d’écoute et d’action au service de beaux projets comme elle les appelle. Des projets, à grandir, des projets à découvrir.

Par ailleurs, elle ne pousse plus ses enfants. Depuis, elle se contente d’être présente, de respecter leurs rythmes.
Des racines et des ailes leurs suffisent.

Et depuis ce jour-là. Elle sait gérer harmonieusement entre ses casquettes.

Pour ça, elle a une clé… s’écouter.

  • Écoutez son corps
  • Écoutez son cœur
  • Entendre vibrer ses passions

Et depuis ce jour-là, elle se sent portée par une autre énergie.

Fini l’équilibrisme, bienvenue la vie.

 

Merci

 

Cette histoire m’a été inspirée par le vécu de celles que j’ai la chance d’accompagner en bilan de compétences.

D’un gouffre dans leur vie, elles en font une re-naissance. Elles ont été des phénix, ont su renaître de leurs cendres.

Vous avez toute mon admiration et je vous remercie, car l’émotion que je peux lire dans vos yeux nourrit mon Sens professionnel.

Bel envol à toutes et à tous ?️

Jean ?