S'inspirer des 5 regrets des personnes en fin de vie pour aller vers soi. Une aide pour sa carrière quel que soit le projet : reconversion, promotion, épanouissement professionnel...

 

S’inspirer des 5 regrets des personnes en fin de vie : Prendre des raccourcis pour aller vers Soi

Lorsque je souhaite aller quelque part, il est bon que j’aie un lieu de destination et un itinéraire.

 

Et, quand est-il concernant ma Vie ?
Quelle est ma destination ?
Idem, ai-je un itinéraire, un GPS pour m’y acheminer ?

 

Pour certain·e·s la destination est la mort, ce qui leur confère le goût de la vie.

Pour d’autres, c’est de laisser une trace de leurs passages (pas sages).

Il y a celles et ceux qui aspirent à avoir réuni certains facteurs comme une famille épanouie, une belle carrière, vivre dans un lieu qui leur plaise, aimer ou tout autre ingrédient de leur choix.

Quelques êtres feront de l’instant présent leur unique destination ici et maintenant.

Bref, il semble y avoir autant de destinations souhaitées que d’humain·e·s. Alors, si on y ajoute les itinéraires de vie et leurs étapes, les possibles sont infinis. On pourra donc légitimement douter, avoir peur de se tromper. Et si je prends la mauvaise direction. On nous apprend que choisir c’est renoncer…

 

Table des matières :

  1. J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi
  2. Je regrette d’avoir travaillé autant
  3. Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments 
  4. Je regrette de ne pas être resté en contact avec mes amis
  5. Je regrette de ne pas m’être permis d’être plus heureux
  6. Pour conclure

 

Et, si mes rêves d’aujourd’hui ne sont plus ceux de demain ?

Un trait d’humour que j’aime beaucoup dit “si tu veux faire rire la Vie, parles, lui, de tes projets”.

Et s’il y avait des souhaits communs à l’humanité. Si en interrogeant ceux qui ont déjà parcouru le chemin de la vie.., celles et ceux qui sont au crépuscule de leur vie, nous en apprenions plus sur ce qui compte vraiment.

Bronnie Ware, alors infirmière en soin palliatif, a discuté au chevet de ses patients en fin de vie. Ils lui ont confié leurs regrets. Elle les compile dans son ouvrage empreint d’humanité : les 5 regrets des personnes en fin de vie*.

Cet article est une invitation à les découvrir. Et, pourquoi pas, en intégrer les enseignements afin de vivre pleinement sans passer in fine par la case regret.

Évidemment, nous explorerons ces cinq regrets sous le prisme :

  • Du Sens au travail
  • De l’harmonisation vie pro/vie perso
  • Ainsi que sur la manière de vivre son aventure professionnelle.

Bon voyage ami·e lecteur/rice.
Aujourd’hui, nous disons stop aux remords de fin de vie !

 

1. « J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi. »

 

C’est le regret le plus récurrent que Bronnie recueilli parmi les patient·e·s qu’elle accompagnait.

  • Qu’en est-il pour toi ?
  • En ce moment, as-tu le courage de vivre la vie que tu veux vraiment ?
  • Es-tu fidèle à toi-même ? Ou plutôt à ce que les autres attendent de toi ? Entre les deux ?

 

 

J'aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi. C'est grace à se genre de prise de conscience que l'on peut oser se lancer dans une reconversion professionnelle par exemple.

 

En bilan de compétences, lorsque j’évoque cette question, elles touchent parfois celles et ceux qui l’entendent.

C’est le cas lorsque :

  • Une orientation scolaire ou professionnelle a été imposée (par un proche, un enseignant, un patron…) directement ou indirectement (”dans ma famille tout le monde est dans le médical”)…
  • Un couvercle a été mis sur les envies, du fait d’”obligations familiales” ”J’ai fait ça pour les enfants”, “j’ai suivi mon ou ma conjoint·e”, “à ce moment-là il fallait subvenir aux besoins du foyer”…
  • Si l’on croit que la société attend telle ou telle chose de nous…
  • Lorsqu’on se dit qu’il est plus simple de rester dans notre fonctionnement actuel, plutôt que de TOUT changer. ? Belle illusion, car si je cumule dans le temps tous les ressentis négatifs à une vie en décalage avec soi. La facture risque d’être salée en fin de vie ?
  • Enfin une prison se dresse lorsque l’on vit au travers des yeux des autres

Avoir le courage de vivre la vie que l’on veut vraiment requiert au moins quatre choses :

  • Être capable de dire “non” ❌
  • Se connaître suffisamment soi-même
  • S’autoriser à faire, À ÊTRE
  • Reprogrammer notre compréhension de l’échec. Je ne perds jamais. Soit, je gagne, soit j’apprends enseignait Mandela.

Lorsque le sentiment d’être en décalage avec la vie souhaitée apparaît en bilan, il est fréquent que des peurs soient à l’œuvre et empêchent d’avancer.

Nous travaillons donc ces peurs, une par une.

Comment ?

  • En écoutant ce qu’elles veulent nous dire
  • En regardant quelle “GRANDE PEUR” se cache derrière cette peur en question. Une idée ? C’est la peur de la mort qui nous tiraille.
  • En prenant conscience que la majorité de nos peurs sont fictives, et qu’elles ont une origine biologique (sur ce point, je vous invite à lire cet article sur la méthode des petits pas).
  • En découpant les objectifs en étapes
  • En allant chercher des ressources. En anticipant les éventuels obstacles au projet et en leur trouvant des solutions
  • En avançant à deux ?
  • En boostant l’estime de soi, l’amour de soi et la confiance en soi.

2. “Je regrette d’avoir travaillé autant”

 

Bronnie Ware décrit dans le chapitre consacré, le regret d’un homme relevant sa stupidité a être passé à côté de sa Vie, de sa famille pour un labeur acharné. Il s’en rendit compte au décès de son épouse qui avait passé une vie à entendre que son mari prenne sa retraite.

2. “Je regrette d’avoir travaillé autant”. Comment repenser son équilibre vie professionnelle et vie personnelle.

 

Cet homme aura pris conscience trop tard comme il l’exprime qu’il “n’y a rien de mal à désirer une vie meilleure. Comprenez-moi bien. C’est juste que la course au “toujours plus” et le besoin d’être reconnu par nos réussites et nos biens, peuvent faire obstacle aux choses réelles, comme passer du temps avec ceux que nous aimons, faire des activités qui nous plaisent et équilibrer les deux. C’est probablement ici une question d’équilibre, n’est-ce pas ? »

Je rejoins ce monsieur sur la question de l’équilibre. La recherche d’équilibre est un puissant motivateur à revoir la copie de notre vie professionnelle.

Le nez dans le guidon d’une course folle, on en oublie le pourquoi on fait les choses.

Je me souviens avoir été surpris, le jour où je me suis rendu compte, ne jamais m’être demandé s’il était vraiment nécessaire que je gagne davantage. C’est ma réponse qui m’a scotchée : “En fait non”.

J’aime le travail pour ce qu’il me permet d’apprendre sur la Vie, parce qu’il est un formidable labo de test, parce que je m’y épanouis.

Mais je ne veux pas passer ma vie à essayer de la gagner.

Outre l’équilibre, j’ajoute donc la question du rapport au travail.

  • Choisissons-nous un travail, dérivé étymologique de tripalium, du nom de ce sombre instrument de torture ?
  • Ou, prendrons-nous la voie du travail qui n’en est pas selon l’invitation de Confucius ? ”Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie” Comment parvient-on à cela ? En apprenant à reconnaître nos aspirations profondes, ce qui nous nourrit. En alignant nos intérêts professionnels avec nos compétences, nos valeurs, nos actes.

Ce n’est pas tant le travail en lui-même qui est remis en cause lorsque ce regret est exprimé. Plutôt le fait qu’il ait occulté des pans entiers de la vie des personnes :

– Voir les enfants grandir

– Le couple

– La famille

– Les amis

– La santé

– Les passions

– L’équilibre

 

L’invitation du jour est alors de se demander quelles sont mes 4 ou 5 priorités de vie, les fondamentales ?

Ont-elles toutes une vraie place dans mon agenda ? ?

Si ce n’est pas le cas, comment puis-je leur en trouver ?

Il y a de super techniques même lorsqu’on pense que notre calendrier déborde de chez DÉBORDE.

Viens m’en parler ?

3. Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments :

 

Sur ce thème, combien s’interdisent ou n’osent pas exprimer leurs sentiments au travail ? Car non, la palette sentimentale n’est pas réservée à l’amour.

Colère, désespoir, ennui, envie, peur, respect, stupeur, tristesse, panique, mais aussi bonheur, gaieté, joie, appréciation et tant d’autres existent aussi dans le monde du travail.

Faut-il vraiment mettre une sourdine sur ce que l’on ressent ?

Ce qui ne s’exprime pas s’imprime, or les dégâts à long terme d’une colère, de peur, stress ou tristesse coincés en soi peuvent être colossaux.

J'aurais aimé avoir le courage d'exprimer mes sentiments. Nous portons souvent des masques au travail et nous empêchons d'exprimer ce que nous ressentons.

 

À l’école, on ne nous apprend pas à observer nos sentiments et émotions, encore moins à les communiquer de façon adéquate (communication non violente, position méta, gestion des conflits, donner un feedback…). Exprimer sans heurter.

Dès lors, comment s’étonner du tabou de ces questions en entreprise. Ajoutons-y la place que prend la politique au sein de nos organisations. Tant de facteurs qui conduisent à creuser le fossé entre qui l’on est, et le personnage que l’on arbore afin de correspondre aux attendus ?

La formule “courage d’exprimer” est bien choisie. Pensons au courage qu’il faut pour révéler des pratiques de harcèlement, de racisme ou de corruption en entreprise. Combien sont courageuses les personnes qui surmontent la peur des conséquences ? Je leur tire mon chapeau.

Les managers ont aussi pour rôle de permettre et fluidifier l’expression des sentiments, et contrairement à ce que l’on peut croire, c’est gage d’efficacité professionnelle.

Un·e manager coach va chercher à comprendre quels sont les freins au travail efficace, des membres de son équipe. C’est une invitation à laisser sortir les frustrations, les peurs, irritabilité quant à la répartition du travail, ou autres sentiments d’inertie qui détournent le regard, et donc l’énergie des collaborateurs de leur cœur de métier.

Un salarié épanoui au travail est 43 % plus productif, 86 % plus créatif et innovant (étude Hays Group et l’Université de Berkeley).

Ne pas favoriser l’expression des émotions/sentiments, c’est prendre le risque de coller aux chiffres du désengagement professionnel.

En France, par exemple, suivant les années, l’étude de l’institut Gallup révèle que seul 6 à 9 % des collaborateurs sont engagés dans leur travail. ?

On attend aujourd’hui d’un·e manager qu’il fasse preuve d’intelligence émotionnelle.

En 2020, au Forum de Davos, l’intelligence émotionnelle grimpe même à la 6ème place du top 10 des qualités requises pour diriger. Elle y est définie comme « la capacité à utiliser ses émotions et ses sentiments avec tact, flexibilité cognitive ou intelligence des situations afin d’adapter son comportement en fonction des circonstances ».

Tu vois qu’émotions et sentiments ont leur place au travail.

4. Je regrette de ne pas être resté en contact avec mes amis :

 

Ici aussi, nous retrouvons la question de l’équilibre vie privée vie professionnelle.

J'aurais aimé avoir gardé le contact avec mes amis. Quand le professionnel prend le pas sur le personnel.

Si la question coince chez-toi, il peut être intéressant de te demander quelle place tu donnes à l’amitié dans ton agenda ?

Si elle te semble insuffisante, tu pourras :

  • Repérer tes voleurs de temps
  • Et/ou remettre en question ton équilibre pro/perso puis trouver des moyens de l’harmoniser.

5. Je regrette de ne pas m’être permis d’être plus heureux :

 

Le droit au bonheur est à la mode. On nous le sert à toutes les sauces, alors pourquoi serions-nous nos propres freins au bonheur ?

J'aurais aimé m'être donné la permission d'être davantage heureux·se - MayWay. Le droit au bonheur est à la mode. Aussi, pourquoi serions-nous nos propres freins au bonheur ?

 

J’ouvre avec toi quelques réflexions.

Le bonheur me semble une question de regard porté sur la vie. C’est un peu le verre à moitié plein ou à moitié vide. Je dis souvent que je préfère surfer une vague que de la prendre de plein fouet. La vie me réservera toujours des surprises. Belle ou non, je serais malheureux si je tente de refuser certaines vagues. Le bonheur est acceptation. Epictète me précède,

“Ne cherche pas à ce que les évènements se passent comme tu le désires, mais désire qu’ils se passent comme ils le font, et la vie sera agréable”.

Ainsi, le bonheur n’exige pas l’absence de souffrance, de stress ou de difficultés

 

Le bonheur est un muscle.
Il se traduit dans notre corps par des sécrétions d’hormones et de neurotransmetteurs. Plus je le cultive, plus il est présent. La réciproque est vraie.D’où l’importance d’apprendre à changer de regard sur la vie. J’ai parfois des clients qui voient tout en noir. Ils me décrivent une société pourrie, des managers toxiques, des conjoints pervers narcissique, la faute de l’autre… Et, de leur point de vue, ils ont raison.
Cependant, ce point de vue est un choix. ”L’univers n’est que transformation, la vie n’est qu’opinion” nous dit Marc Aurèle.
J’admets qu’il faut un immense engagement pour contrebalancer la chimie interne du pessimisme. Pourtant, quelle libération à la clé ?

Le bonheur, c’est maintenant. Les philosophies non-duelles invitent au retour à l’instant présent. En lui s’évanouissent les peurs, les projections. En lui se retrouvent le calme et le bonheur. Je te souhaite donc de goûter la magie du présent

Être heureux invite aussi à questionner le Sens au travail.

Avons-nous le sentiment de contribuer à quelque chose de plus grand que Soi ?

Avons-nous un sentiment de réalisation, d’épanouissement dans nos activités ?

Notre travail, notre organisation (au sens d’entreprise, association…) sont-ils alignés avec nos valeurs ?

Si ce n’est pas le cas, cela sent la remise en question à plein nez ?.

Revoir la façon dont j’exerce mon métier ? Changer d’environnement ? Me reconvertir ? Apporter ma contribution à la société, aux autres, à la planète ? Être plus moi ?

 

Pour conclure :

 

D’autres que Bronnie Ware remontent ces mêmes regrets de leurs discussions avec des êtres en fin de vie.

Jeff Foster raconte ainsi dans “l’acceptation profonde**” :

“Il fut un temps où j’étais bénévole dans une maison de retraite (…). Souvent ces patients (en fin de vie) me confessaient que c’était seulement à ce moment précis d’imminence de la fermeture du rideau qu’ils ouvraient vraiment les yeux face au spectacle. (…° Beaucoup exprimaient des regrets :

  • De ne pas avoir assez aimé
  • Ne pas avoir exprimé leurs sentiments par peur du rejet
  • Ils auraient pu être plus honnêtes et ouverts dans leurs relations
  • Pour s’être noyés dans le travail à s’en rendre malade (…)”

Tu as désormais un aperçu offert par nos ainé·e·s, de ce qu’il aurait fait différemment avec le recul.

Je te laisse en tirer tes propres conclusions.

Et, si ton chemin t’emmène à revoir ton monde professionnel, je suis à ta disposition pour en parler.

Bonne route,

Jean

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Le lien des 5 regrets des personnes en fin de vie est un lien affilié. Je propose l’ouvrage, car il peut apporter beaucoup pour la vie de chacun·e. Tu es libre de commander ou pas cet ouvrage, via ce lien ou tout autre moyen de ton choix.

 

** Le lien de l’acceptation profonde de Jeff Foster est également un lien affilié. Je ne partage que des ouvrages ayant nourri ma réflexion et/ou proposant des outils concrets facilitant le retour à Soi.